Comment travailler sur la fluence ?​

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Une lecture rapide et précise n'est pas forcément facile à comprendre. Il va falloir :

• travailler la diction (articuler),

• faire des liaisons appropriées,

• travailler l'intonation,

• moduler le niveau (grave ou aigu),

• moduler son intensité, 

• travailler son souffle (placement des respirations),

• lire les mots par groupe de sens,

• travailler le débit

• lire à une vitesse adéquate (varier cette vitesse en fonction du texte).

• incorporer la gestuelle.

• Contrôler son regard

• Etc…​

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Quelles erreurs à ne pas commettre ?

 

• Se baser seulement sur le test E.L.FE pour évaluer la fluence.

Ce test donne le nombre de MCLM sans prendre en compte l’expression du texte. Autrement dit, l’élève doit lire rapidement et précisément sans forcément accéder au sens.

 

• Utiliser des listes de mots (uniquement).

Pour travailler ou enseigner la fluence, il faut avoir un texte comme support (surtout pas rester sur de la lecture de listes de mots).

Le travail sur un texte permet de travailler sur la compréhension et l'expression. Il y a des stratégies de lecture fluide qui ne peuvent pas être abordées avec des listes de mots.
- l'anticipation des mots suivant
- l'appui sur le sens pour s'auto corriger

N.B : On peut utiliser les listes des mots pour certaines difficultés, le travail sur un son en particulier, mais il faudra réinvestir ses capacités de lecture sur une lecture texte.
 

• Proposer une lecture à voix haute sans lecture silencieuse ou inversement

La lecture silencieuse, chuchotée ou marmonnée :

C’est une lecture primordiale car l'élève n'a pas à se préoccuper de l'expression ou de l'articulation. Il se focalise sur le sens !

- Elle prépare l’élève à une meilleure lecture à voix haute.

La lecture à voix haute :

Son objectif principal est la communication (= Savoir communiquer des informations écrites).
- Elle permet de travailler l'expression et prouve aussi la bonne compréhension du texte par l’élève (on peut repérer les difficultés des enfants).
Elle permet aussi une meilleure mémorisation des mots.
L'enfant entend sa lecture et accède alors à une meilleure mémorisation des mots (le visuel ne suffit pas toujours).
- La lecture à voix haute permet d'améliorer la lecture silencieuse.
On a une petite voix dans sa tête qui lit de façon expressive même quand on lit silencieusement.
 

En résumé :

Il faut toujours passer par une lecture silencieuse au préalable pour permettre aux élèves de préparer leur lecture à voix haute et pour leur permettre de comprendre le texte à lire.

La lecture silencieuse et la lecture à voix haute sont à alterner car ces deux modes de lecture se nourrissent l'un de l'autre.